Origine de Villars
Bien que longtemps situé en dehors des grandes voies de circulation et occupant une situation peu favorable, Villars a cependant une origine très ancienne.
Son nom même, qui vient de « Villa » qui signifie maison de campagne et par extension exploitation agricole, est d’origine Gallo-Romaine. La découverte près du Vieux Château d’un gisement de « Tuiles à Rebord » utilisées par les Romains pourrait apporter quelque crédit à cette origine Gallo-Romaine.
La première preuve écrite de l’existence de Villars remonte à la fin du douzième siècle. Son nom figure dans la Transaction de 1173 qui consacrait la séparation du Lyonnais et du Forez. Dans cette Transaction on lit en effet que Villars ainsi que d’autres agglomérations de la région étaient constituées en « Eglises Libres ».
A son origine, le pays était couvert de forêts de chênes dont on voit encore des traces au Crêt de la Niarée, chemin de Barroa ou encore route du Bourgeat.
Le fief Curnieu
Toute l’histoire de Villars est liée à ce fief appelé « Curnieu ». Son existence est attestée dès 1273 lorsque le possédant du fief (la famille De Curnieu) prête hommage à son souverain, le Seigneur de Saint-Priest.
Aujourd’hui, près de Montravel, se dresse encore le Vieux Château, entièrement restauré, à usage d’habitation.
La famille Mathevon
En 1670, Jean Mathevon devient Seigneur de Curnieu. Fort riche, il a agrandi, transformé et embelli sa maison qui se trouve à côté de la première église de Villars. Cette maison (le château du Bourg) dans laquelle vivaient les Mathevon abrite, depuis 1976, la Mairie et est flanquée d’une tour donnant sur le jardin public. La première église de Villars, accolée au Château, abrite désormais la salle du Conseil municipal et des Mariages.
La Mine à Villars
Depuis le 18ème siècle, on a exploité le charbon sur la commune de Villars. Ce furent d’abord des gisements à fleur de sol entre la Doa et le Bois Monzil. Les premiers mineurs étaient des paysans de la Haute-Loire et de l’Ardèche.
A Villars, en plus des puits de mine, un grand terrain situé entre la gare, Michard et le Breuil était consacré aux travaux annexes. Le bois, servant au boisage, arrivait en gare de Villars où il était stocké avant d’être descendu dans la mine.
Les Grandes Catastrophes minières
Deux Grandes Catastrophes minières ont endeuillé la commune : la catastrophe du 11 octobre 1867 (39 morts) et la catastrophe de la Chana qui a eu lieu le 21 janvier 1942 (65 morts).
La Sainte Barbe
La Sainte Barbe a toujours été fêtée, à Villars, par les mineurs croyants ou pas. Avant la 1ère Guerre Mondiale jusqu’environ 1940, au temps où la mine était prospère, les mineurs fêtaient la Sainte Barbe pendant trois jours. Aujourd’hui, l’association des Amis du Vieux Villars perpétue la tradition en faisant parler la poudre à l’aube et en partageant un repas.
Le Musée de la Mine à Villars
Par la seule volonté d’un homme, la mine a refait surface. Jean-Marie Somet, un enfant du pays, a ramené à la surface du jour et des mémoires, une des pages les plus denses de l’histoire locale : celle du labeur pénible et souvent dangereux au fond des puits de mine, en créant le Musée de la Mine de Villars, aujourd’hui appelé le Musée Jean-Marie Somet.
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Artisanat et vie d’autrefois
Passementerie
Les premiers passementiers apparaissent à Villars vers 1664 et concentrent leurs activités dans le quartier de Michard.
Le Second Empire fut pour la passementerie une époque brillante. L’électrification en favorisa la production. L’apogée de la rubanerie à Villars se situe vers 1910 où l’on peut compter alors 126 fabriques, soit 302 métiers…
Les derniers objets de passementiers et le dernier métier à tisser de Villars se trouvent au Musée J-M. Somet.
Agriculture
Villars est resté longtemps un village où l’agriculture a tenu une grande place. Il s’agissait de petites exploitations (3 ou 4 vaches) ; la femme s’occupait des bêtes pendant que le mari travaillait à la mine ou faisait, avec son tombereau tiré par une paire de vaches, le transport du charbon des mineurs. Dans les fermes plus importantes, le fermier travaillait avec ses enfants et avait, quelquefois, un domestique. On cultivait du fourrage pour les bêtes, de l’avoine pour les chevaux, du blé que l’on vendait et des pommes de terre. Les fermiers vendaient le lait aux épiciers ainsi qu’aux particuliers qui venaient le chercher à la ferme le matin ou le soir ou se faisaient livrer.
Cafés et buvettes
On ne pouvait pas mourir de soif à Villars. En effet, la commune comptait à l’époque près de 30 débits de boissons. Il y avait 4 grands cafés sur la place qui avaient tous un orchestre. Il existait également 3 cafés dansant au Bois- Monzil qui possédaient un orchestre pour faire danser les dimanches.